Le rapport que l’organisation Oxfam a publié ce lundi matin fait face au Forum économique de Davos où vont converger cette semaine dirigeants économiques et politiques venus du monde entier. Les 2 500 participants à ce sommet suisse des riches vont vraisemblablement disserter sur les risques de récession mondiale liée à l’inflation et la pénurie de matières premières sur fond de conflit en Ukraine.
Dans ce rapport, on apprend que les secteurs de l’énergie, de l’industrie pharmaceutique, de la technologie et de l’agroalimentaire sont ceux qui ont le plus profité de la crise sanitaire : + 453 milliards de dollars en deux ans, soit un milliard tous les deux jours.
Egalement dans le contraste, plus de 263 millions de personnes supplémentaires pourraient basculer dans la pauvreté extrême en 2022.
Face à ces inégalités à travers le monde, l’ONG propose une double réponse fiscale. D’abord un impôt sur les bénéfices exceptionnels réalisés par les grands groupes durant la pandémie. Une initiative située dans la philosophie de ce qu’ont imaginé le FMI, l’OCDE et l’UE en suggérant un prélèvement sur les profits exceptionnels des grands groupes énergétiques. En septembre 2020, Oxfam calculait qu’un impôt provisoire de 90 % sur les bénéfices exceptionnels liés au Covid de 32 multinationales, générerait 104 milliards de dollars de recettes fiscales supplémentaires. Ensuite, veut également cibler les milliardaires, qui à l’image d’Elon Musk, Jeff Bezos et Bernard Arnault, ont vu leur fortune s’envoler comme jamais durant la crise, en taxant à 99 % ce qu’ils ont engrangé entre 2020 et 2022.
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