Le Kazakhstan est endeuillé par une nouvelle tragédie minière, où un accident survenu dans une mine d’ArcelorMittal a coûté la vie à au moins 21 personnes. Suite à cet événement tragique, le président kazakh Kassym-Jomart Tokaïev a ordonné au gouvernement de mettre fin à toute coopération avec le géant mondial de l’acier, ArcelorMittal. Le président a également annoncé la mise en place d’une commission d’enquête pour faire la lumière sur cet accident.
La catastrophe s’est produite dans la mine de Kostenko, située près de la ville de Karaganda, dans le centre du Kazakhstan. Dans un premier temps, les autorités régionales avaient signalé un incendie dans la mine, mobilisant immédiatement 40 secouristes sur les lieux. Le ministre des situations d’urgences du Kazakhstan, Syrym Charipkhanov, s’est également rendu sur les lieux pour superviser les opérations de secours. Pour l’heure, les causes exactes de l’accident restent à déterminer.
ArcelorMittal a confirmé la perte de 21 vies, précisant qu’au moment de l’accident, 23 mineurs étaient toujours piégés sous terre, tandis que 208 autres ont été secourus et ramenés à la surface.
ArcelorMittal perd le contrôle de l’usine
Le gouvernement kazakh a pris des mesures drastiques en réaction à cette tragédie, annonçant qu’il travaillait à la reprise du contrôle de l’entreprise en faveur de la République du Kazakhstan. De plus, le gouvernement a précisé qu’il n’envisageait pas de transférer la filiale ArcelorMittal Temirtau à d’autres investisseurs étrangers.
Il est important de noter qu’ArcelorMittal opère une quinzaine d’usines et de mines dans cette région industrielle fortement industrialisée du Kazakhstan, qui est malheureusement également marquée par une grave pollution. Le gouvernement kazakh avait déjà exprimé des préoccupations croissantes quant au nombre d’accidents dans lesquels le groupe était impliqué, soulignant qu’au cours des années, ces accidents avaient coûté la vie à plus d’une centaine de personnes, depuis 2006.
Cet accident est la pire catastrophe minière qu’ait connue le Kazakhstan depuis 2006, lorsqu’un site d’ArcelorMittal avait été le théâtre de la mort de 41 mineurs. Il s’agit également du deuxième accident mortel sur un site du groupe en deux mois, après qu’en août dernier, cinq mineurs aient perdu la vie dans la même région. L’accumulation de ces tragédies a conduit le gouvernement kazakh à prendre des mesures drastiques pour prévenir de futures catastrophes.
