La journaliste russo-américaine Alsu Kurmasheva, travaillant pour le média américain Radio Free Europe/Radio Liberty (RFE/RL), a vu sa détention provisoire prolongée jusqu’au 5 décembre. La sanction est tombée lors d’une audience au tribunal Sovetski de Kazan, dans la région russe du Tatarstan. Alsu Kurmasheva a été arrêtée à Kazan et est accusée de ne pas s’être déclarée en tant qu' »agent de l’étranger ». Cette accusation pourrait la conduire à une peine maximale de cinq ans de prison.
Le gouvernement russe nie exercer toute forme de persécution contre les ressortissants américains. Il affirme qu’il prend des mesures appropriées contre ceux qui enfreignent les lois du pays. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré qu’il n’avait pas suivi le cas d’Alsu Kurmasheva.
Jusqu’à cinq ans de prison encourus pour Alsu Kurmasheva
Le tribunal de Kazan a déclaré qu’Alsu Kurmasheva était poursuivie pour avoir omis de se conformer aux obligations d’inscription en tant qu' »agent de l’étranger ». Elle est également accusée d’avoir intentionnellement collecté des informations sur des activités militaires. Selon la Russie cela pourraient mettre en danger la sécurité de la Fédération.
Le statut d' »agent de l’étranger » en Russie impose des contraintes administratives et un contrôle financier strict. Les agents de l’étranger doivent également inscrire ce terme dans toute publication, y compris sur les réseaux sociaux, d’une étiquette spécifique.
Alsu Kurmasheva travaille pour RFE/RL en langues tatare et bachkire. Elle couvre ces minorités ethniques en Russie, en particulier dans les régions du Tatarstan et du Bachkortostan. Le média est financé par le Congrès américain et a été créé pendant la guerre froide pour contrer la propagande soviétique dans les pays d’Europe de l’Est. RFE/RL publie toujours des contenus dans de nombreuses langues, souvent dans des pays dirigés par des régimes autoritaires.
