Au terme de la première semaine de procès pour l’ancien président des Etats-Unis, les douze jurés ont prêté serment jeudi au tribunal de New York. Le procès va pouvoir débuter dans les prochains jours lorsque les jurés supplémentaires seront désignés.
Pour Donald Trump ce sont des « activistes progressistes infiltrés qui mentent au juge pour faire partie du jury », pourtant tous ont prêté serment de juger l’affaire de manière « juste et impartiale ». Que nenni pour l’ancien président en pleine campagne présidentielle qui s’est plaint auprès des journalistes présents « Je devrais être dans plein d’endroits en train de faire campagne. Je suis assis ici depuis des jours, du matin au soir, dans cette salle gelée ».
Et pour cause, Donald Trump qui espère pouvoir revenir à la Maison-Blanche se retrouve devant la justice pour son premier procès malgré les très nombreuses tentatives de ses avocats, jusque dans la dernière ligne droite, pour faire avorter ou retarder le procès.
L’homme politique de 77 ans est poursuivi pour une série de faux documents financiers pour dissimuler le remboursement d’un paiement de 130 000$ versé à sa maitresse, Stormy Daniels, ancienne star du X afin de ne pas compromettre sa victoire de 2016. Scrutin qu’il avait remporté de justesse face à Hilary Clinton.
Un juge « corrompu » et un procureur « animal » et « psychopathe dégénéré »
« Nous avons notre jury. Choisissons nos suppléants ». C’est par ces mots prononcés jeudi en fin d’après-midi que le juge Juan Merchan qui préside les débats à clos la phase de sélection des jurés principaux. Celui-ci se sent optimiste « optimiste » à l’idée que le jury soit définitivement constitué vendredi, lorsque cinq jurés suppléants de plus, sur les six nécessaires, auront été sélectionnés. Pourtant le juge a semblé bon avant le procès d’interdire à Donald Trump de s’en prendre publiquement aux témoins, jurés, au personnel du tribunal, à la famille du juge et du procureur du district de Manhattan.
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Une précaution qui ne semble pas veine puisque pour le premier ex-président des États-Unis à comparaître au pénal, qui conserve tout de même la liberté de critiquer le juge Merchan et le procureur Bragg en a profité pour décrire le premier de « corrompu » et d’insulter le second « d’animal » et de « psychopathe dégénéré ».
Premier ex-président des États-Unis à comparaître au pénal, Donald Trump, 77 ans, qui espère revenir à la Maison-Blanche en 2025, est obligé d’assister depuis lundi à cette étape cruciale et parfois laborieuse de sélection du jury.
Des dizaines de citoyens, plongés du jour au lendemain dans cette affaire historique et qui voient leur vie scrutée par la défense et l’accusation, en quête de signes de partialité, se sont succédés devant lui.
Deux jurés en moins
L’attitude véhémente de l’ancien président de laisse pas marbre les jurés, une d’entre eux a déjà jeté l’éponge mercredi dernier par crainte d’être reconnue malgré la promesse d’un anonymat total.
Un autre, initialement choisi a été contraint de se retirer, ce dernier ayant menti sur le long formulaire donné à chauqe juré potentiel. Les équipes du procureur ont découvert après recherches qu’il n’avait peut-être pas dit toute la vérité. Il n’a pas mentionné son arrestation passée, selon le compte-rendu du New York Post.
Sur les dizaines de jurés potentiels, plusieurs d’entre eux ont avoué ne pas sentir capable de juger Donald Trump de manière impartiale, entrainant ainsi leur récusation.
Malgré l’interdiction pour l’ancien locataire de la Maison-Blanche de s’en prendre publiquement aux jurés, celui-ci a relayé les propos de Jesse Watters, présentateur de la chaine de droite, Fox News alléguant qu’ « ils sont en train de choisir des activistes progressistes infiltrés qui mentent au juge pour faire partie du jury ».
Un procès clé
En pleine campagne pour se faire réélire face à Joe Biden, Donald Trump joue gros sur le résultat de ce procès. Un verdict de culpabilité remettrait largement en cause ses capacités de victoire dans un scrutin qui s’annonce à nouveau serré. En revanche s’il était déclaré non coupable, ce serait une importante victoire pour celui qui dénonce une « persécution politique ».
Le candidat républicain à réussi à force de recours à renvoyer ses trois autres procès deux pour tentatives illicites d’inverser les résultats de l’élection de 2020, et un pour gestion désinvolte de documents classifiés.