Emmanuel Macron, le président de la République, a récemment adressé une lettre aux chefs des partis politiques du pays, les invitant à une réunion qui se tiendra le 17 novembre à Saint-Denis. Dans cette missive, le chef de l’État a formulé plusieurs propositions de réforme, dont la principale concerne le référendum d’initiative partagée (RIP).
Le RIP passerait de 5 millions d’électeurs à 1 million
L’une des propositions majeures d’Emmanuel Macron est de réduire considérablement le seuil de signatures nécessaires pour déclencher un RIP. Actuellement, 5 millions d’électeurs doivent déclencer un RIP. Le président suggère de le réduire drastiquement à un million, ce qui rendrait plus accessible la tenue de référendums sur des questions d’intérêt public.
En plus de cette modification du seuil, le chef de l’État propose de réduire le nombre de parlementaires requis pour lancer un RIP, passant de 185 à 93 parlementaires. Cette mesure vise à faciliter le processus de déclenchement d’un référendum d’initiative partagée.
Plusieurs propositions d’Emmanuel Macron
Une autre proposition majeure de Macron est d’ouvrir la possibilité aux citoyens de lancer directement un RIP, ce qui n’est actuellement possible que par l’initiative des parlementaires. Cette idée d’élargir l’initiative citoyenne au RIP vise à renforcer la participation populaire dans le processus référendaire.
Enfin, Emmanuel Macron suggère de modifier la Constitution pour élargir le champ d’application des référendums, en y incluant des « questions de société. » Cette modification permettrait de soumettre au suffrage universel direct des textes législatifs portant notamment sur des sujets sensibles, tels que l’immigration. Le président envisage d’aborder des questions telles que la fin de vie, mais aussi des réformes touchant à plusieurs domaines interconnectés, comme les questions migratoires, qui englobent des aspects régaliens, économiques, sociaux et diplomatiques.
Ces propositions suscitent déjà des réactions diverses au sein de la classe politique. Certaines parties de l’opposition craignent que ces réformes puissent affaiblir le rôle du Parlement, tandis que d’autres estiment que ces mesures renforceront la démocratie directe en France. Le débat politique autour de ces propositions promet d’être animé dans les semaines à venir, et la réunion prévue en novembre à Saint-Denis pourrait être un moment clé pour discuter de ces changements potentiels dans le système référendaire français.