Les récentes manifestations étudiantes aux États-Unis concernant le conflit à Gaza ont suscité une forte attention médiatique et des réactions diverses de la part des administrations universitaires. À l’Université du Sud de la Californie (USC), les tensions se sont finalement apaisées sans incident majeur après une confrontation tendue.
Dimanche, sous la menace d’arrestation par la police, les étudiants protestataires de l’USC ont quitté leur campement. La police de Los Angeles, soutenue par la sécurité du campus, avait encerclé les lieux dès 4 heures du matin, poussant les manifestants à se disperser. Des vidéos partagées en ligne montrent des étudiants emballant leurs affaires sous la surveillance des forces de l’ordre. « Aucune arrestation n’a été signalée », a confirmé l’université, soulignant la nature pacifique de la dispersion.
Des interventions pour permettre aux cours de se dérouler dans de bonnes conditions
La rectrice de l’USC, Carol Folt, a justifié l’intervention en déclarant que l’occupation du campus commençait à prendre une « tournure dangereuse », bloquant des zones et entravant le quotidien des gens. Elle a souligné la nécessité de maintenir l’ordre pour permettre aux étudiants de se concentrer sur leurs examens et la préparation de la rentrée estivale.
À l’Université Northeastern à Boston, la rentrée des classes s’est déroulée sans incident, malgré des tensions antérieures similaires à celles de l’USC. Le calme actuel à Northeastern contraste avec les événements du mois dernier où environ 100 manifestants avaient été arrêtés lors du démantèlement d’un campement similaire.
Face à l’escalade des manifestations sur les campus, l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA) a annoncé la création d’un nouveau poste de responsable de la sécurité. Cette décision fait suite à des critiques sur la gestion des manifestations, notamment après une attaque collective contre un campement d’étudiants pro-palestiniens.
Plus de 2500 arrestations
Selon des données de l’Associated Press, environ 2500 arrestations ont été effectuées sur une cinquantaine de campus universitaires depuis le 18 avril. Cette vague de protestations et la réponse souvent sévère des autorités posent des questions sur la gestion de la liberté d’expression et la sécurité dans les institutions éducatives américaines.
L’université McGill à Montréal reste l’une des dernières à être occupée par des manifestants pro-palestiniens. Plus de 600 étudiants campent actuellement dans le campus.