Guillaume Meurice, l’humoriste bien connu pour ses chroniques satiriques sur France Inter, se retrouve au cœur d’une controverse après avoir comparé le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, à une « sorte de nazi sans prépuce » lors de sa dernière intervention radiophonique. Ces propos ont suscité une vague d’indignation et d’accusations d’antisémitisme de la part de nombreux auditeurs et personnalités.
Une chronique de Guillaume Meurice sur France Inter critiqué
Cette sortie de l’humoriste intervient dans un contexte sensible, marqué par les récentes attaques terroristes menées par le Hamas le 7 octobre, auxquelles Israël a réagi de manière significative. De nombreux internautes ont estimé que les commentaires de Meurice étaient inappropriés et offensants, particulièrement compte tenu de la gravité de la situation au Proche-Orient.
La rabbine Delphine Horvilleur a réagi en suggérant, avec une pointe d’humour, que « plutôt que de circoncire le prépuce, on devrait circoncire le temps d’antenne de Guillaume Meurice. » Cette remarque illustre le malaise suscité par les propos de l’humoriste.
L’avocat Gilles-William Goldnadel a annoncé son intention de porter plainte contre Guillaume Meurice pour ses commentaires. Il a déclaré sur CNews : « Ça devient une spécialité du service public de nazifier les juifs. » Goldnadel envisage de viser Radio France en tant que directeur de publication dans le cadre de la plainte. Le député des Français de l’étranger, Meyer Habib, a également vivement réagi en qualifiant le service public de « truffé d’antisémites » et Guillaume Meurice d’héritier de la pire presse antisémite.
Selon des données du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, depuis le 7 octobre, 414 personnes ont été interpellées en France pour des « actes antisémites. » Sur plus de 800 actes antisémites recensés en 21 jours, 406 interpellations ont été effectuées.
L’humouriste a néanmoins reçu un soutien public de la part de Bruno Gaccio, ancien auteur des « Guignols de l’Info, » qui a commenté : « L’humour, la blague ça pique toujours un peu. C’est pour ça que c’est bon. »
Pour l’heure, ni France Inter ni Guillaume Meurice n’ont réagi à la polémique. Meurice s’est contenté de partager un documentaire hommage à Georges Brassens sur les réseaux sociaux. L’Arcom, l’autorité de régulation de l’audiovisuel en France, n’a pas encore émis de commentaires officiels à ce sujet.
Modification : 14h50 : l’Arcom (Autorité de régulation de l’audiovisuel) va instruire au moins deux séquences liées au conflit à Gaza, sans préciser le nombre de saisines associées.