La situation a été révélée au grand jour le samedi 16 septembre, lorsque BFMTV a divulgué un courrier daté du 18 avril provenant du rectorat de Versailles, cinq mois avant le décès tragique de Nicolas N. Cette lettre a suscité une indignation immédiate parmi les plus hautes instances du gouvernement français et sur les réseaux sociaux.
La lettre du rectorat, adressée aux parents de l’adolescent, a été qualifiée de « choquante » par Élisabeth Borne, la Première ministre, et de « honteuse » par Gabriel Attal, le ministre de l’Éducation nationale. Dans ce courrier, le rectorat a exprimé des doutes quant aux allégations de harcèlement de l’adolescent, les qualifiant de « supposées », et a même menacé les parents en évoquant l’article du Code pénal sur les dénonciations calomnieuses.
Lancement d’un audit de tous les rectorats.
Face à l’incompréhension et à l’indignation suscitées par le courrier du rectorat, Gabriel Attal a annoncé la mise en place d’un audit dans tous les rectorats pour examiner toutes les situations de harcèlement signalées jusqu’à l’année précédente. Cette mesure a été saluée par ceux qui réclament des actions concrètes contre le harcèlement scolaire.
L’enquête administrative en cours devrait permettre d’établir les faits et les responsabilités dans cette affaire tragique. Gabriel Attal a assuré qu’il en tirera toutes les conclusions nécessaires, y compris en matière de sanctions.
Des parents inquiets face à l’inaction du lycée.
Les parents, inquiets pour leur fils, avaient fait plusieurs tentatives pour signaler le harcèlement subi par Nicolas N. dès décembre 2022, selon Gabriel Attal. Des réunions entre la famille et les élèves accusés de harcèlement, ainsi que leurs parents, avaient eu lieu en mars 2023. Le père de l’adolescent avait même déposé une main courante pour harcèlement au commissariat de Poissy en avril. Le jeune garçon était censé être transféré dans un autre établissement pour l’année en cours.
La mort de l’adolescent a ravivé le débat sur le harcèlement scolaire en France, un fléau que le gouvernement prétend combattre avec détermination, mais dont l’ampleur continue de choquer la population. Gabriel Attal a révélé que le harcèlement avait été signalé dès décembre 2022, évoquant des « brimades et des injures répétées ».
Bien que le pays ait reconnu le harcèlement scolaire comme un délit passible de 10 années de prison depuis mars 2022, il reste encore beaucoup à faire pour protéger efficacement les élèves et répondre adéquatement aux appels à l’aide des familles confrontées à cette terrible réalité. La Première ministre Élisabeth Borne a souligné la nécessité d’une réponse plus sensible aux besoins des familles en détresse et d’une action plus vigoureuse contre le harcèlement dans les écoles.