Les journalistes des 2 titres du groupe de presse de Claude Perdriel (« Challenges » et « Sciences et Avenir ») se sont vus proposer un abonnement payant à ChatGPT-4, l’intelligence artificielle générative d’Open AI, fondée par Sam Altman.
Malgré ses 96 printemps, l’actionnaire de ces magazines veut « sensibiliser les rédactions à cet outil ». « Je ne crois pas à l’intelligence artificielle pour écrire des éditoriaux ou des articles, indique l’homme de presse et industriel. En revanche, c’est une documentation perfectionnée sur laquelle on peut s’appuyer tout en restant prudent sur les résultats. » Le dirigeant veut tirer des enseignements de cette expérience en faisant un point avec les journalistes.
L’IA s’immisce dans plusieurs rédactions de médias avec des réactions mitigées : le projet d’expérimenter ChatGPT pour la correction d’articles de correspondants dans un autre groupe de Presse a été suspendu. L’Est Républicain avait été le 1er à annoncer publiquement une utilisation de l’IA.
Christophe Mahieu, directeur général des Publications, précisait : « L’arrivée de l’IA générative dans les rédactions est inévitable et notre objectif est de l’anticiper en testant les outils à disposition dans nos process de traitement de l’information »
Mais la direction du groupe Ebra / Crédit Mutuel (actionnaire de l’Est Républicain) a finalement renoncé suite à un comité social et économique (CSE) avec les journalistes. Le quotidien lorrain ne remet pas en cause l’IA à long terme « dans le cadre strict de relecture et de correction de contenus proposés par nos correspondants locaux de presse ».
Aux États-Unis, « The New York Times », « The Washington Post » et The « The Wall Street Journal » avaient déjà renoncé, comme « L’Est Républicain » à faire appel à une IA générative concurrente de ChatGPT, celle de Google.
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