La guerre en Israël a suscité des réactions inattendues concernant les entreprises internationales. Le groupe Carrefour s’est retrouvé au centre d’une polémique après que sa filiale israélienne a annoncé son soutien aux soldats israéliens en fournissant des rations alimentaires. Cette décision a déclenché une vague d’appels au boycott contre Carrefour, notamment sur les réseaux sociaux. Mais pourquoi le groupe Carrefour est-il la cible de ces appels au boycott ?
Carrefour visé par un organisme de boycott
L’origine de cette controverse remonte à l’annonce de la société Electra Consumer Products, qui détient les magasins franchisés Carrefour en Israël. Cette annonce a suscité de vives réactions, notamment de la part de BDS France. Actif depuis 2005, l’organisme vise à boycotter, désinvestir et sanctionner le régime israélien pour ses politiques à l’égard des Palestiniens. BDS France a appelé au boycott des entreprises israéliennes et internationales qu’elle estime complices d’Israël, et parmi celles-ci, Carrefour est mentionné.
Plus précisément, les critiques portent sur le fait que la filiale a envoyé des colis personnels aux soldats israéliens, une action interprétée comme un soutien direct à l’armée israélienne. De plus, en 2022, Carrefour a conclu un partenariat avec la société israélienne Electra Consumer Products et sa filiale Yenot Bitan, toutes deux accusées de graves violations des droits de l’homme à l’encontre du peuple palestinien.
Le groupe de supermarché n’est pas seul
La controverse s’est propagée sur les réseaux sociaux, où des internautes ont partagé des informations et des vidéos illustrant le prétendu soutien du groupe aux soldats israéliens. Des hashtags comme #BoycottCarrefour ont gagné en popularité sur les plateformes de médias sociaux, appelant au boycott de l’enseigne. Des vidéos montrant des rayons de supermarchés Carrefour presque désertés ont également été partagées, supposément en signe de succès de la campagne de boycott.
L’objectif de ces appels au boycott est de faire pression sur Carrefour en réaction à sa collaboration présumée avec l’armée israélienne. Cependant, il convient de noter que la distribution d’aide alimentaire par la branche israélienne de Carrefour est en lien avec les opérations en cours dans la région en réponse à l’attaque du H. Il est essentiel de comprendre que Carrefour n’est pas la seule entreprise à avoir fait l’objet de ces appels au boycott ; le groupe McDonald’s a également été critiqué pour avoir offert des repas aux forces israéliennes.
Pour l’heure, Carrefour n’a pas réagi publiquement à cette polémique. La controverse souligne les défis auxquels sont confrontées les entreprises internationales opérant dans des zones de conflit et les implications potentielles sur leur image et leur clientèle.
