Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, est au cœur d’une vive polémique après la révélation d’un document secret-défense datant du 21 décembre 2016, signé par l’ancien ministre de la Défense, Avigdor Lieberman. Ce document a été publié dans le quotidien payant Yediot Ahraronot le 30 octobre et a suscité de vives réactions dans le pays.
Le document en question détaille les informations fournies par Lieberman concernant un projet d’attaque du Hamas, qui est survenu le 7 octobre. Il décrit précisément le scénario de cette attaque, mentionnant l’offensive sur des villages israéliens, le risque de prise d’otages, et les limites de la barrière de sécurité. Lieberman y indique également que si aucune action n’était entreprise avant la fin de l’année 2017, le Hamas lancerait son attaque.
Benyamin Nétanyahou avait pourtant nié catégoriquement
Pourtant, Benyamin Nétanyahou avait nié catégoriquement avoir été informé des intentions du Hamas avant l’attaque, affirmant qu’il n’avait jamais été informé de telles menaces. Ces déclarations contredisent directement les informations fournies dans le document secret-défense. Le Premier ministre avait déclaré aux médias israéliens qu’il n’avait jamais reçu de tels avertissements.
Les révélations ont suscité un vif débat en Israël, remettant en question la transparence du gouvernement et la gestion des menaces potentielles. L’opposition politique a vivement critiqué Nétanyahou, l’accusant de ne pas avoir agi en conséquence malgré les informations reçues. Certains politiciens ont même demandé sa démission.
Face à la pression croissante et aux critiques, Benyamin Nétanyahou a publié un message sur les réseaux sociaux, notamment sur Twitter, le 29 octobre, dans lequel il a reproché aux responsables sécuritaires israéliens d’avoir sous-estimé les risques d’une attaque du Hamas. Cependant, ce message a rapidement été supprimé, et un second a été publié dans lequel Nétanyahou présentait ses excuses pour ses précédentes déclarations.
La polémique met en lumière la complexité de la gestion des menaces terroristes et la nécessité d’une communication efficace entre les responsables politiques et les services de sécurité. Elle soulève également des questions sur la transparence du gouvernement et l’intégrité des déclarations officielles en Israël, alors que la sécurité nationale est en jeu.