L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a publié son rapport annuel. Il met en lumière le fait que malgré les avancées dans les énergies propres, la demande d’énergies fossiles reste excessivement élevée. Cette demande est trop importante pour atteindre les objectifs climatiques les plus ambitieux de l’accord de Paris.
2,4 °C d’ici la fin du siècle
Le rapport, publié un mois avant la 28e Conférence des Nations unies sur le climat (COP28), met en garde contre le maintien d’émissions de gaz à effet de serre suffisamment importantes pour augmenter les températures mondiales d’environ 2,4 °C d’ici la fin du siècle. L’objectif de l’accord de Paris est de limiter le réchauffement à 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle.
L’AIE note que bien que les progrès aient été réalisés, les politiques actuelles ne suffisent pas pour atteindre cet objectif, soulignant la nécessité de tripler la capacité des énergies renouvelables d’ici 2030.
Le rapport arrive peu de temps avant les négociations cruciales de la COP28 à Dubaï, où le rôle continu des énergies fossiles sera un sujet brûlant. L’AIE insiste sur l’importance d’appuyer les transitions énergétiques propres plutôt que de les entraver, mettant en avant les avantages en termes de sécurité d’approvisionnement, d’emplois et de qualité de l’air liés aux énergies décarbonées. Cependant, l’OPEP estime que le monde aura encore besoin d’énergies fossiles pendant de nombreuses années.
Selon l’AIE, pour maintenir l’objectif de 1,5 °C, il faudrait augmenter la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique mondial à environ 50 % d’ici 2030, contre 30 % actuellement, et avoir dix fois plus de véhicules électriques sur les routes qu’aujourd’hui.
Les enjeux sont considérables, et l’AIE prévient que les coûts de l’inaction pourraient être énormes si des mesures plus décisives ne sont pas prises pour réduire la demande d’énergies fossiles.