Fitch, l’agence de notation américaine, a confirmé la note de la dette française à « AA-« . Cette décision fait écho à celle de Moody’s, une semaine plus tôt, qui a également laissé inchangée la note de crédit de la France. Ces évaluations positives sont un signe de confiance dans la stabilité économique du pays malgré les défis budgétaires et les dépenses publiques liés à la crise sanitaire et énergétique.
Dans la lignée de Moody’s, l’agence de notation Fitch a décidé de ne pas changer la note de la dette française.
Bien que Fitch reconnaisse la solidité de l’économie française, ses institutions robustes, et sa stabilité macrofinancière, elle souligne que les finances publiques, en particulier le niveau élevé d’endettement, représentent une vulnérabilité potentielle.
En avril dernier, Fitch avait abaissé d’un cran la note de la dette française tout en maintenant une perspective « stable », indiquant qu’elle ne prévoyait pas de changer la note à court terme. Cette décision était motivée par d’importants déficits budgétaires et des progrès modestes pour les réduire, ainsi que par des tensions sociales liées à la réforme des retraites.
En attendant S&P en décembre
Malgré cette révision à la baisse, la France a continué de bénéficier de taux d’emprunt favorables sur les marchés financiers. Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, avait critiqué l’évaluation pessimiste de Fitch, affirmant que l’agence sous-estimait les effets positifs des réformes entreprises par le gouvernement. Peu de temps après, la France avait évité de justesse une réduction de la note « AA » attribuée par Standard & Poor’s.
La prochaine évaluation de la dette française sera réalisée par Standard & Poor’s le 1er décembre. Bien que l’agence n’ait pas abaissé la note française en juin, elle l’avait assortie d’une perspective « négative », laissant la possibilité d’une réduction de la note. Elle avait évoqué des « risques » liés aux objectifs budgétaires, tels que l’absence d’une majorité absolue au Parlement.
Suite à l’annonce de Fitch maintenant la note française, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, a réaffirmé son engagement à restaurer la stabilité des finances publiques, en se concentrant sur la réduction du déficit et de la dette.