L’ambiance monte à Roland-Garros

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Nous sommes mercredi à Roland-Garros et la pression va crescendo depuis le début de la semaine. Aujourd’hui, on sent bien qu’un palier a été franchi. Pour preuve, une fanfare est présente sur la célèbre Place des Mousquetaires. C’est le deuxième tour des qualifications et le public afflue de plus en plus dans les coursives : les choses sérieuses commencent.

Photographie de la fanfare sur la célèbre Place des Mousquetaires. Crédits : Nashira News / Lustrissime

Des fans de tous les âges à Roland-Garros

Le soleil cogne fort, et une fragrance de crème solaire parcourt les gradins sur tous les courts. Mais ce n’est pas la seule chose qui a changé depuis hier : les clameurs sont plus bruyantes, moins disciplinées et plus aigues. En effet, mercredi oblige, de nombreux parents et grands-parents en ont profité pour faire découvrir cet antre mythique à leurs enfants. On croise aussi beaucoup de groupes de tennismen en herbe, plus ou moins jeunes, escortés par leurs entraîneurs et les familles accompagnantes. Quand on leur demande s’ils ont fait un programme, toujours la même réponse : « On veut aller voir Lucas Pouille !« .

Florent et Océlia, glace à la main, sont venus en promeneurs avec leurs enfants, Roméo et Arthur, pour leur faire découvrir le tennis. Pourquoi être venus pendant cette semaine de qualifications ? « Pour le budget, déjà, et puis pour l’ambiance aussi : on peut se balader de court en court, de match en match. On varie, filles / garçons. On participe aux différentes activités aussi« . Quentin, bénévole, accompagne les enfants de son club de tennis : « On a eu des places grâce à la Mairie de Conches, cela nous permet de leur faire découvrir le monde des pros autrement qu’à la télé« . A côté du court 14 où est en train de jouer Nina Radovanovic, un groupe d’adolescents chahute. Ils sont venus avec leur club de Tournan-en-Brie pour goûter à l’ambiance de Roland-Garros. Très fiers des autographes qu’ils ont pu obtenir de Jannik Sinner et Dominic Thiem lors de leur entraînement, ils ont aussi préparé une pancarte de soutien à Lucas Pouille (à voir dans la photo mise en avant). Laurent, leur prof, organise le déplacement : ils sont venus à 48 jeunes et 12 accompagnateurs ! Lui, personnellement, vient généralement une journée tous les ans.

David et son fils Isaak, 7 ans, campent dans les tribunes du Court 14 depuis l’ouverture, parce que « c’est là qu’il y a les Français« . Pas de chance, ils ont tous perdu jusqu’ici. Le papa, qui vient tous les ans, fait découvrir Roland-Garros à son rejeton et a choisi les qualifications car « il y a moins de monde et on est plus proche des joueurs« . Pendant l’entretien, le préparateur du court, conscient de la chaleur accablante, nous asperge d’eau avec son tuyau d’arrosage. Jacques, 70 ans, chemise blanche et chapeau borsalino vissé sur le crâne, a tout pour ressembler à un habitué des lieux. Et effectivement, il évoque d’emblée ses souvenirs de la mythique finale de 1984 entre Ivan Lendl et John McEnroe. Il emmène avec lui son petit fils Noé, 13 ans et en sport étude tennis. Ou plutôt l’inverse, c’est ce dernier qui a eu des places par son club et qui a tanné son Papy pour qu’il le conduise au stade aujourd’hui. Et d’ailleurs, le jeune garçon est ambitieux. Il l’a promis à son grand-père : « Dans quatre ans, c’est moi qui serai sur le court !« 

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