Le voyage de Christophe Castaner, Didier Parakian et Jérémy Bacchi en Chine soulève des questions

Date de publication

La Chine a récemment célébré le dixième anniversaire du projet des Nouvelles Routes de la Soie, un ambitieux programme d’influence économique impliquant d’importants investissements chinois à l’échelle mondiale. La France a été représentée lors de cette célébration par l’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, mandaté par le gouvernement français.

Cependant la Provence révèle qu’en marge de cette délégation officielle, une délégation informelle a également assisté à cet événement. Cette délégation était dirigée par Christophe Castaner, actuel président du Grand Port Maritime de Marseille, et comprenait également Didier Parakian, député de Marseille, et Jérémy Bacchi, sénateur des Bouches-du-Rhône. Au cours de cette visite, ils ont eu l’occasion de rencontrer Li Hongzhong, membre du bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois.

Un voyage financé par la Chine

Problème, ce voyage a été financé entièrement par les autorités chinoises, y compris le consulat de Chine à Marseille. Christophe Castaner, contacté à ce sujet par le média sudiste, a déclaré qu’il s’agissait d’un « déplacement privé » et qu’il n’avait eu « aucun contact avec le consulat de Marseille », à l’exception d’une visite d’une délégation chinoise en septembre.

En revanche, Didier Parakian assume pleinement le financement de ce voyage par un État étranger, soulignant qu’ils avaient été invités par le ministère des Affaires étrangères chinois. Il a expliqué que cela ne posait pas de problème, affirmant que le message qu’il souhaitait transmettre était pro-business, encourageant les entreprises françaises à explorer le marché chinois.

Jérémy Bacchi a également déclaré ce voyage auprès du déontologue du Sénat, indiquant qu’il s’agissait de préparer le 60e anniversaire du rétablissement des relations diplomatiques entre la France et la Chine. Il a également évoqué les enjeux pour Marseille en tant que représentant de son territoire et du port.

Les Nouvelles Routes de la Soie, lancées en 2013, ont connu des revers, notamment en raison de la pandémie de Covid-19. Cela a entraîné des répercussions, notamment le retrait de l’Italie du projet en raison du non-respect des investissements promis dans les ports de Gênes et Trieste. Il est à noter que Vladimir Poutine a également participé à ce forum, marquant son deuxième voyage en dehors de la Russie depuis le début du conflit avec l’Ukraine.

Derniers articles