Neuf organisations syndicales de retraités (UCR CGT, UCR FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, Solidaires, FGR-F, LSR, E&S-UNRPA) appellent à la mobilisation à travers toute la France ce mardi. Leur principale revendication est une augmentation immédiate de 10 % des pensions pour compenser l’impact de l’inflation.
Les manifestations auront lieu dans plusieurs villes, avec le rassemblement principal à Paris, débutant au boulevard des Invalides près de la station de métro Varenne à 14 heures.
Les syndicats de retraités affirment que depuis 2017, date de l’élection d’Emmanuel Macron, les retraités ont vu leur pouvoir d’achat diminuer d’au moins 10 %. Ils accusent le gouvernement d’Élisabeth Borne de ne pas prendre réellement en compte l’inflation, malgré les discours officiels.
Selon les syndicats, les pensions de base n’ont pas été augmentées en 2023, alors que l’inflation moyenne au cours des douze derniers mois s’élève à 5,8 %. En septembre, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a annoncé une hausse de toutes les pensions de 5,2 % à partir du 1er janvier 2024. Selon l’Insee, en septembre, l’inflation a atteint 4,9 % sur un an.
Les hausses des prix ont un impact particulièrement négatif sur les petites pensions, qui doivent faire face à des augmentations de prix, telles que la hausse de 21,3 % des produits alimentaires sur deux ans et l’augmentation de 18 % du coût de l’électricité en un an.
Les syndicats révèlent que la pension brute moyenne des hommes s’élève à 1 950 euros par mois, tandis que celle des femmes est seulement de 1 178 euros, soit moins qu’un salaire minimum mensuel.
L’intersyndicale dénonce également l’intention du gouvernement de prélever les réserves des régimes complémentaires Agirc et Arrco, issues des cotisations salariales et patronales, ce qui représente près de 68 milliards d’euros.