LFI : la députée Raquel Garrido mise en retrait du groupe LFI à l’Assemblée

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La députée Raquel Garrido, représentante de la Seine-Saint-Denis, a été sanctionnée par le bureau du groupe La France Insoumise (LFI) à l’Assemblée nationale en raison de ses récentes déclarations critiques sur le fonctionnement du parti et sur son chef emblématique, Jean-Luc Mélenchon. L’annonce de cette sanction a été faite par la France Insoumise dans un communiqué de presse le 7 novembre.

4 mois sans prise de parole pour Raquel Garrido

Lors de son audition, qui a duré 1 heure et demie, Raquel Garrido a été entendue par le bureau du groupe LFI. En résultat de cette audience, la députée se voit suspendue de son rôle d’oratrice au nom du groupe LFI dans les travaux parlementaires pour une période de quatre mois. Cette sanction signifie qu’elle ne peut plus représenter le groupe ni s’exprimer en son nom lors des séances parlementaires, notamment lors des Questions au gouvernement.

Le bureau du groupe parlementaire LFI a justifié cette sanction en expliquant que les propos de Raquel Garrido nuisaient au bon fonctionnement collectif du groupe et de ses membres. Il a évoqué des accusations de diffusion de fausses informations dans la presse concernant le groupe ou ses membres, la mise en cause et le dénigrement personnel de certains membres du groupe, ainsi que des conflits avec les employés du groupe parlementaire. Le communiqué ne précise pas quelles déclarations ou actions précises sont en cause.

Raquel Garrido avait publiquement critiqué Jean-Luc Mélenchon dans la presse, soulignant qu’il avait nui au mouvement LFI. Elle avait également déclaré que Jean-Luc Mélenchon avait contribué à créer des divisions entre LFI, les syndicats, et d’autres partis de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes).

La députée a rapidement réagit sur les réseaux

Suite à l’annonce de sa suspension, Raquel Garrido a réagi sur les réseaux sociaux, exprimant son humiliation et sa colère face à ce qu’elle a qualifié de « verdict de la Cour pénale insoumise ». Elle a souligné que la durée de sa sanction était la même que celle d’Adrien Quatennens, qui avait été condamné pour des actes de violence contre son ex-épouse. Elle a expliqué qu’elle était mise au ban parce qu’elle avait défendu le principe de non-cumul des mandats, dénoncé la communication d’Adrien Quatennens orchestrée par Sophia Chikirou et soutenue par Jean-Luc Mélenchon, et plaidé en faveur de l’unité de la Nupes, du mouvement syndical et de LFI lors du mouvement des retraites, alors que la direction de LFI avait tendance à créer des divisions.

Raquel Garrido a également dénoncé des accusations infondées et mensongères, affirmant que le bureau du groupe LFI à l’Assemblée s’était auto-proclamé instance de discipline pour résoudre des désaccords politiques par des mesures de coercition. Elle a exprimé sa honte face à l’évolution du projet politique auquel elle avait consacré 30 ans de sa vie.

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