La Commission de l’Environnement du Parlement européen a franchi une étape cruciale dans la réduction des emballages en adoptant un texte qui prévoit l’interdiction des composés perfluoroalkylés et polyfluoroalkylés (PFAS), connus sous le nom de « polluants éternels », dans les contenants alimentaires. Cette décision intervient alors que l’Union européenne cherche à réduire les déchets d’emballages et à mettre en place des normes strictes pour la réutilisation et le recyclage des emballages.
Bruxelles souhaite imposer des niveaux contraignants de réemploi des emballages pour chaque secteur
L’an dernier, la Commission européenne avait proposé une législation visant à réduire de 10% par habitant le volume de déchets d’emballages d’ici 2035, par rapport à 2018. Parmi les mesures envisagées figuraient la promotion du réemploi des emballages, l’établissement d’un taux minimal de contenu recyclé dans les emballages en plastique, et la réduction des espaces vides dans les colis. Le compromis adopté par la commission de l’Environnement du Parlement européen reprend ces propositions et constitue un pas significatif vers leur mise en œuvre.
Les PFAS, qui sont présents dans de nombreux produits de la vie quotidienne, tels que les poêles antiadhésives, les emballages alimentaires, les textiles et les automobiles, sont considérés comme nocifs pour la santé. L’interdiction des PFAS dans les contenants alimentaires a été proposée pour protéger la santé des citoyens européens contre ces substances chimiques dangereuses.
En outre, les eurodéputés se sont penchés sur la question de la réduction des déchets, alors que l’Union européenne a récemment enregistré une augmentation de la production de déchets d’emballages. En 2021, l’UE a généré en moyenne 188,7 kg de déchets d’emballages par habitant, soit une augmentation de 10,8 kg par personne par rapport à 2020, selon Eurostat. Cette tendance inquiétante a incité les législateurs européens à se concentrer sur la réduction des emballages superflus et inutiles.
Le résultat du vote de la commission de l’Environnement sera débattu lors d’une session plénière du Parlement européen le 20 novembre, avant d’entamer des négociations avec les États membres pour aboutir à un consensus final sur cette législation essentielle pour l’environnement.
Cette décision illustre l’engagement de l’Union européenne à lutter contre la pollution plastique et à protéger la santé de ses citoyens en limitant l’exposition aux produits chimiques dangereux présents dans les emballages alimentaires.