Mercredi dernier, le centre-ville de Montréal a été le théâtre d’une manifestation contre l’enseignement du concept d’identité de genre à l’école, suscitant des réactions passionnées de la part des citoyens. L’événement, organisé par le groupe «1MillionMarch4Children», a attiré un nombre impressionnant de participants, tandis qu’une contre-manifestation pro-LGBTQIA+ se tenait également à proximité.
Au cœur de la manifestation anti-LGBT à Montréal, des dizaines de personnes brandissant des banderoles et des affiches pro-LGBTQIA+ se sont rassemblées devant le bureau du Premier Ministre François Legault pour affirmer leur soutien à la communauté LGBTQIA+ et dénoncer l’initiative du groupe «1MillionMarch4Children». Ce dernier s’oppose à l’enseignement de l’identité de genre dans les écoles, arguant que cela va à l’encontre des valeurs et des croyances des parents.
Peu de temps après, une quarantaine de sympathisants du mouvement «1MillionMarch4Children» ont fait leur apparition, arborant des pancartes avec des slogans tels que «Les parents savent le mieux» et «Garder l’innocence des enfants». Les confrontations verbales entre les deux groupes ont été animées.
Les manifestations similaires se sont produites dans plusieurs villes canadiennes, suscitant des réactions mitigées. Le Premier Ministre Justin Trudeau a fermement condamné ces manifestations, déclarant : « Nous sommes solidaires des Canadiens et Canadiennes LGBTQIA+ à travers le pays – vous êtes valables et appréciés ». La mairesse de Montréal, Valérie Plante, a également qualifié la manifestation anti-LGBTQ+ de « choquante et inacceptable », affirmant que la ville ne tolérerait pas de comportements discriminatoires.
Cependant, certaines personnalités politiques conservatrices ont exprimé leur soutien aux manifestants anti-enseignement de l’identité de genre. Le chef du Parti conservateur du Québec (PCQ), Éric Duhaime, a souligné que ces manifestants avaient selon lui des préoccupations légitimes.
Un mouvement composé de libertariens, d’ultraconservateurs et de fondamentalistes religieux
La manifestation était organisée par le groupe de pression «1MillionMarch4Children», qui s’oppose à ce qu’ils appellent «les éléments intrusifs de l’orientation sexuelle et de l’idéologie de genre» dans les écoles. Ils estiment que les écoles promeuvent les questions LGBTQIA+ de manière inappropriée, ce qui va à l’encontre de leurs convictions.
Le groupe «1MillionMarch4Children» est composé de libertariens, d’ultraconservateurs, de fondamentalistes religieux et d’autres militants anti-gouvernementaux. Ce mouvement, «1MillionMarch4Children» alimente la désinformation et la stigmatisation des enfants en fonction de leur identité de genre.
Sur le site web du groupe, des déclarations controversées sont faites, notamment l’idée que l’identité de genre serait une « contagion sociale ». Cette rhétorique rappelle les arguments homophobes qui étaient utilisés il y a des décennies pour s’opposer aux droits LGBTQ+. Cette fois-ci, elle cible spécifiquement la communauté LGBTQIA+.