Parkinson : une neuroprothèse mise au point par des chercheurs franco-suisses, une avancée majeure pour atténuer les impacts de la maladie

Date de publication

Une équipe de scientifiques et chirurgiens français et suisses a annoncé une avancée majeure dans le traitement de la maladie de Parkinson. Leur découverte, publiée dans la revue Nature Medicine le lundi 6 novembre, concerne le développement d’une neuroprothèse qui a permis à un patient atteint de la maladie de Parkinson de retrouver l’ensemble de ses capacités pour marcher. Cette avancée pourrait avoir un impact significatif sur la qualité de vie des patients atteints de la maladie.

La neuroprothèse a des résultats convaincants

La neuroprothèse a été développée à l’origine pour permettre à un patient paraplégique de retrouver sa capacité à marcher. Les chercheurs ont réussi à stimuler directement la moelle épinière du patient paraplégique en implantant des électrodes. Cette stimulation a permis de réactiver les muscles des jambes, ce qui a conduit à une amélioration spectaculaire de la mobilité.

Le professeur Grégoire Courtine, qui a dirigé l’équipe de chercheurs, a déclaré : « C’est loin d’être une cure. C’est un mouvement un peu robotique, mais normalement il ne peut pas du tout marcher. » Cette percée est une lueur d’espoir pour les patients paraplégiques qui luttent pour retrouver leur mobilité.

L’innovation est née de l’idée de stimuler directement la moelle épinière, car elle est responsable de l’activation des muscles des jambes. Les chercheurs ont estimé que cette technique pourrait également être bénéfique pour les patients atteints de la maladie de Parkinson, car à un stade avancé de la maladie, la mobilité devient un défi majeur.

6 nouveaux patients dans un essai clinique

Le dispositif expérimental a été testé sur un patient atteint de la maladie de Parkinson depuis 27 ans. Le dispositif relie des électrodes implantées au-dessus de la moelle épinière du patient à un pacemaker situé dans la région abdominale. Le patient peut activer le dispositif le matin lorsqu’il se lève et le désactiver lorsque nécessaire. Les impulsions électriques stimulent les muscles des jambes et s’adaptent aux mouvements du patient.

L’équipe de chercheurs prévoit d’inclure six nouveaux patients atteints de la maladie de Parkinson dans un essai clinique l’année prochaine. Si les résultats de cette étude sont concluants, il faudra encore attendre plusieurs années avant que cette neuroprothèse puisse être mise sur le marché. Néanmoins, cette avancée prometteuse ouvre la voie à de nouveaux espoirs pour les patients atteints de la maladie de Parkinson en améliorant leur qualité de vie et en atténuant les impacts de la maladie sur leur mobilité.

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