Dans la bande de Gaza, la situation humanitaire se détériore rapidement alors que plus de 20 000 blessés se trouvent toujours dans la région, confrontés à un accès limité aux soins de santé. Une situation que rapporte Médecins Sans Frontières (MSF), soulignant l’urgence d’une évacuation plus large des habitants et d’un cessez-le-feu immédiat. Malgré une première opération d’évacuation vers l’Égypte, qui a vu 76 blessés palestiniens et 335 étrangers ou binationaux quitter Gaza, les besoins restent critiques.
Le système de santé au bord du gouffre
L’interruption du fonctionnement du générateur principal de l’hôpital soutenu par l’Indonésie exacerbe la crise sanitaire à Gaza, aggravant la pression sur des services médicaux déjà poussés à leurs limites. « Le générateur hors d’usage en l’absence de carburant… conduit à l’arrêt de la station d’oxygène, de la ventilation et de l’air conditionné« , a indiqué le ministère de la Santé publique de l’enclave. Actuellement, l’hôpital est forcé d’utiliser un générateur de secours, et selon les rapports d’Al Jazeera, il ne reste que quelques jours de fonctionnement avant un arrêt total des opérations.
Un autre hôpital géré par MSF a également dû fermer ses portes en raison du manque de carburant et des attaques continues. Selon l’ONG il s’agit du seul hôpital de Gaza à destination des malades du cancer. Face à cette situation, MSF a appelé à une autorisation immédiate pour l’entrée de fournitures médicales et de personnel humanitaire.
Une situation que Philippe Lazzarini, chef de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), a qualifié de drame « sans précédent » lors de sa visite à Gaza, où plus de 70 membres de l’UNRWA ont été tués depuis le 7 octobre.
La communauté internationale, y compris l’ONU et diverses ONG, a mis en garde contre une catastrophe humanitaire imminente dans cette enclave de 2,4 millions d’habitants, exhortant d’Israël à une réaction urgente pour répondre aux « besoins considérables » de la population.