Dans la nuit du samedi 28 au dimanche 29 octobre, les horloges en France reculeront d’une heure, marquant ainsi la fin de l’heure d’été. Alors que les eurodéputés avaient voté en 2019 pour la suppression du changement d’heure saisonnier, les Français continuent de régler leurs montres deux fois par an. Pourquoi ce rituel persiste-t-il malgré les décisions antérieures ?
Le changement d’heure remonte à quand ?
L’origine du changement d’heure remonte à 1975, lorsque Valéry Giscard d’Estaing, président de la République à l’époque, a instauré cette pratique en France. Cette décision a été prise en réponse au choc pétrolier de 1973-1974, avec l’espoir d’économiser de l’énergie. En réalité, il s’agissait d’une réinstauration, car le gouvernement avait déjà introduit cette mesure en 1916 pour économiser du charbon, avant de l’abandonner en 1944.
Le décret de Valéry Giscard d’Estaing, initialement prévu comme une mesure provisoire, est resté en place. Depuis lors, les Français ont continué à ajuster leurs horloges deux fois par an, malgré certaines exceptions dans les territoires d’Outre-mer. Plusieurs pays européens ont ensuite suivi l’exemple de la France, harmonisant ainsi le changement d’heure dans toute l’Union européenne en 1998, avec une mise en application en 2002. Cela signifie que dans les pays membres de l’UE, le passage à l’heure d’hiver a lieu le dernier dimanche d’octobre, et celui à l’heure d’été, le dernier dimanche de mars.
La faute à qui ?
Alors, pourquoi ce changement persiste-t-il malgré le vote du Parlement européen ? La pandémie de Covid-19 a eu un impact majeur sur l’agenda de l’Union européenne, reléguant ainsi la question du changement d’heure en bas de la liste des priorités. De plus, les États membres de l’UE éprouvent des difficultés à se mettre d’accord sur la question. Chaque pays aurait en effet le choix entre l’heure d’été et l’heure d’hiver, mais un consensus global est loin d’être atteint.
Les français préfèrent l’heure d’été
En France métropolitaine, la majorité des citoyens préfère l’heure d’été. Selon une consultation citoyenne menée par la Commission des Affaires européennes de l’Assemblée Nationale en 2019, 83,71 % des Français sont favorables à la fin du changement d’heure biannuel. De plus, 59,17 % des personnes interrogées souhaitent rester à l’heure d’été, tandis que 36,97 % préféreraient conserver l’heure d’hiver.
En dépit de ces chiffres et du vote du Parlement européen, le changement d’heure persiste, et les montres continueront d’être réglées deux fois par an, du moins pour le moment. Cependant, les opinions divergent quant à la préférence pour l’heure d’été ou l’heure d’hiver, et il n’y a pas de solution claire en vue. Quoi qu’il en soit, les Français peuvent profiter d’une heure de sommeil supplémentaire dans la nuit de samedi à dimanche. En même temps, la Sécurité routière met en garde contre un pic d’accidents de la route, en particulier impliquant des piétons, qui survient généralement après le changement horaire. La prudence est donc de mise, à la fois en raison du changement d’heure et des conditions de circulation, notamment en Île-de-France.