Le candidat de l’union populaire a commencé par attaquer Emmanuel Macron : « Comment a-t-il pu croire qu’on ne s’en rendrait pas compte quand il a dit le taux de chômage était au plus bas depuis 15 ans ? Eh bien ça vous fait plaisir de le savoir mais ce n’est pas vrai, poursuit-il. Evidemment, ce n’est pas vrai parce qu’il a atteint, toutes catégories confondues six millions de personnes. Et il y a 15 ans, il y en avait 3 millions et demi. […] J’espère, quelques soient les opinons qu’ont les gens, que pour leur propre dignité, pour le respect d’eux mêmes, ils n’iront pas encourager une funeste entreprise de mensonge et d’enfumage. »
Jean Luc Mélenchon a ensuite défendu l’augmentation du smic : « Ils ne proposeront pas l’augmentation du smic comme nous la proposerons nous, à l’union populaire. Et pourtant, le monsieur [Emmanuel Macron] n’a-t-il pas dit que ça sera la grande cause de l’égalité hommes-femmes. Personne ne lui a dit dans ces cabinets de conseil que 60 % des gens qui sont payés au smic sont des femmes et que l’augmentation du smic profite d’abord à celles qui ont en ont le plus besoin, à cette heure? […] Macron a dit non, madame Le Pen a dit non, celle qui se pique du pouvoir d’achat quant à M. Zemmour a dit que l’augmentation du smic c’est démagogique ! »
Le Président du groupe LFI à l’Assemblée nationale a une nouvelle fois pointé du doigt Emmanuel Macron, Marine Le Pen et Éric Zemmour, trois candidats qui ne parleront pas de la sortie du nucléaire selon le candidat de La France insoumise à la présidentielle : « Ils ne parleront pas de la sortie du nucléaire. Et ils ont le culot de me faire dire, à intervalles réguliers, par telle ou telle entreprise ’Ne croyez-vous pas que la guerre en Ukraine rebat les cartes du nucléaire ?’ Oui, oui, je le crois : c’est pire qu’avant, c’est le moment d’arrêter. » Et d’ajouter : « C’est un danger. Il faut en sortir méthodiquement, en planifiant, en organisant. Mais il faut sortir. » Jean-Luc Mélenchon le promet : « Si vous m’élisez, on commence tout de suite le plan pour sortir du nucléaire. »
Jean-Luc Mélenchon a fait une déclaration sur les cabinets de conseils : « Si vous m’élisez, tous les contrats avec les cabinets de conseil seront suspendus. Il sera interdit de confier au privé ce que l’Etat et ses fonctionnaires, plein d’intelligence et de savoir-faire, sont capables de faire eux-mêmes. »
Pour conclure sa prise de parole à la place du Capitole de Toulouse, Jean-Luc Mélenchon a une nouvelle fois chargé le président de la République, « cet homme qui a décidé d’organiser le crash scolaire dans ce pays, qui a décidé de transformer les universités, les lycées, les collèges, les écoles primaires en structures de production du savoir en compétition les unes avec les autres et où l’on paye ». Conscient de l’image qu’il peut renvoyer, Jean-Luc Mélenchon a demandé à ses potentiels électeurs de ne pas en tenir compte : « Quoi que vous pensiez de L’Union populaire, quoi que vous pensiez de moi ou de ces conversations stupides sur mon caractère, je vous en prie, comprenez que le pays est en état d’urgence et qu’il faut empêcher à tout prix qu’il [Emmanuel Macron] fasse la réforme scolaire parce que c’est sinon la fin de la patrie. »