Pour débuter, Valérie Pécresse a regretté l’absence de campagne : « Ce peuple de France aurait mérité une grande campagne électorale. » La candidate des Républicains a pointé du doigt la manière de faire campagne du président sortant : « Dans cette campagne, tout est permis. On peut faire de l’Elysée son QG, on peut organiser de fausses réunions publiques avec des fausses questions rédigées à l’avance. » Et d’ajouter : « On peut monter de toutes pièces une fausse rencontre, comme l’a fait Eric Zemmour, une rencontre dans une station service. On peut refuser le débat avec ses adversaires comme l’ont fait Marine Le Pen ou le président sortant qui, de son balcon de l’Elysée, regarde de haut la démocratie. »
La candidate des Républicains a rejeté l’idée selon laquelle Emmanuel serait de droite : « Non, Emmanuel Macron ne porte pas une politique de droite. Vous l’avez entendu hier, c’est à gauche toute ! Méfiez-vous des contrefaçons. » Et d’ajouter : « Tous ceux qui, autour de nous, prétendent mener une politique de droite, ce sont soit des imposteurs, soit des usurpateurs. La droite, Emmanuel Macron, Marine Le Pen ou Eric Zemmour en sont les faussaires. Nous, nous en sommes les légataires parce que les valeurs de droite ne s’empruntent pas, ça ne se falsifie pas. »
Elle a présenté l’une de ces mesures : « Je m’engage à augmenter de 10 % les salaires dans le quinquennat et ça commence dès cet été. Je m’engage aussi à ce que les salariés puissent convertir leurs RTT en salaire. Les heures supplémentaires seront totalement défiscalisées, et je maintiendrai la possibilité pour les entreprises de faire des primes défiscalisées dès cet été », a-t-elle promis. Et encore adresser un nouveau pique à Emmanuel Macron : » Avec moi, les bénéficiaires du RSA donneront chaque semaine quinze heures d’activité à la société, chaque semaine, obligatoires, et non facultatives, comme le souhaite Emmanuel Macron. Encore un mauvais plagiat. »
Pour conclure, Valérie Pécresse a lancé un appel aux Français : « J’appelle les habitants des banlieues populaires qui ont vu le plan banlieue jeté à la poubelle. J’appelle les habitants de la ruralité qui voient fermer leurs écoles, leur hôpital, leurs services publics. J’appelle les femmes, les femmes qui veulent aujourd’hui l’égalité, la fin des tabous et des plafonds de verre. J’invite la France, celle qui, malgré ce mur de paperasses, malgré ce mur d’indifférence auquel elle se heurte, se débat pour le bonheur de ses enfants, celle qui construit l’avenir de notre magnifique pays. Et je leur dis : rejoignez-nous, rejoignez-moi. »
Présidentielle 2022 : Valérie Pécresse en meeting à Porte de Versailles
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