Les négociations pour une trêve potentielle dans la bande de Gaza, en proie à une guerre qui dure depuis des mois, sont en cours avec la médiation du Qatar, de l’Égypte et des États-Unis. Dimanche dernier, ces efforts ont été éclipsés par une escalade de violence des deux côtés. L’armée israélienne a confirmé à l’AFP la mort de trois soldats suite à des roquettes tirées par la branche armée du Hamas. Parallèlement, des frappes israéliennes ont tué 16 Palestiniens à Rafah, une tragédie qui souligne l’urgence d’une résolution.
« Les brigades Ezzedine al-Qassam ont revendiqué ces tirs, qui ont conduit Israël à fermer le passage utilisé pour acheminer l’aide vers Gaza », a rapporté un officier israélien, soulignant la tension continue dans la région.
Israël ne décampe pas de ses positions, le hamas accuse de sabotage
Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, reste inébranlable face aux demandes du Hamas. Il a clairement exprimé qu’Israël ne pouvait pas céder aux pressions pour un cessez-le-feu préalable à tout accord, notamment concernant la libération des otages. Lors d’une cérémonie à Jérusalem, il a déclaré : « Je dis aux dirigeants du monde entier qu’aucune pression, aucune décision d’une instance internationale n’empêchera Israël de se défendre. »
Nétanyahou a également menacé de lancer une offensive sur Rafah, indiquant que cette action pourrait se produire « avec ou sans » accord de trêve.
De son côté, le Hamas, par la voix de son chef Ismaïl Haniyeh, a accusé le Premier ministre israélien de saboter les efforts de médiation. « M. Nétanyahou sabote les efforts des médiateurs », a déclaré Haniyeh depuis son exil au Qatar. Le Hamas insiste pour que tout accord inclue un arrêt explicite des hostilités, condition qu’Israël n’est pas prêt à accepter.
Crise humanitaire et pression internationale qui ne faiblit pas
La situation humanitaire dans la bande de Gaza se détériore rapidement, avec des signes alarmants de famine dans certaines régions, selon des rapports de l’ONU. Cindy McCain, la directrice du Programme alimentaire mondial de l’ONU, a exprimé son inquiétude : « Nous observons une véritable famine qui progresse du nord au sud de la bande de Gaza. »
Cette crise est exacerbée par les déplacements massifs de civils fuyant les combats vers Rafah, désormais surpeuplée et en manque critique de ressources.
Gaza en proie à la famine
La famine qui frappe la bande de Gaza est une conséquence directe du blocus et des hostilités en cours. La fermeture des principaux points de passage pour l’aide humanitaire, notamment à Kerem Shalom, par Israël suite aux attaques a gravement perturbé les livraisons de nourriture et de médicaments essentiels.
Les organisations humanitaires sont alarmées par la rapidité de la détérioration de la situation alimentaire. « Une véritable famine frappe des parties de la bande de Gaza, avec des milliers de familles ayant un accès limité ou nul à l’eau potable, à la nourriture ou à la sécurité sanitaire », a souligné un porte-parole de l’ONU. La situation nécessite une réponse internationale immédiate pour éviter une tragédie encore plus grande.
Dans ce contexte, les pourparlers de trêve prennent une urgence accrue, chaque jour perdu pouvant signifier la différence entre la vie et la mort pour des milliers de personnes.
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