George Santos, élu républicain de 35 ans, connu pour ses mensonges avérés et poursuivi au niveau fédéral pour diverses affaires d’escroquerie, a échappé à l’exclusion de la Chambre des représentants des États-Unis. Le vote pour son expulsion, qui a eu lieu le 1er novembre, a été rejeté, recueillant 179 votes en faveur contre 213 votes défavorables.
Santos aurait trompé ses donateurs
Santos a fait l’objet d’une enquête pour avoir trompé ses donateurs, ainsi que des accusations de blanchiment d’argent et de fraude électronique. Il a admis avoir menti aux électeurs en inventant des parties entières de son parcours, prétendant notamment être diplômé de l’enseignement supérieur et avoir acquis une expérience professionnelle dans de grandes banques américaines. De plus, il a été accusé d’avoir perçu des allocations chômage pendant la pandémie, alors qu’il n’y avait pas droit.
La motion pour exclure Santos de la Chambre des représentants a suscité une division au sein du parti républicain. Bien que de nombreux élus, y compris des collègues républicains de l’État de New York de Santos, aient pris leurs distances avec lui, il a néanmoins conservé son siège. Les républicains détiennent une courte majorité de quatre sièges à la Chambre, et la perte de ce siège aurait compliqué davantage l’adoption de lois pour le parti et son nouveau président, Mike Johnson.
Une exclusion à l’avenir ?
Le comité d’éthique de la Chambre des représentants avait ouvert une enquête sur George Santos en février, mais n’a pas encore rendu ses conclusions. Les dirigeants de la commission ont annoncé qu’ils divulgueront leur « prochaine ligne de conduite » dans l’affaire d’ici le 17 novembre. Cependant, un élu républicain de New York, Anthony D’Esposito, a récemment déposé une proposition de loi visant à expulser Santos en cas d’adoption par une majorité des deux tiers des représentants présents.
L’histoire rappelle qu’en 2002, la Chambre des représentants avait exclu l’un de ses membres, le démocrate de l’Ohio James Traficant, sur la base de dix chefs d’accusation, dont la corruption. Santos, en dépit de ses mensonges et de ses démêlés avec la justice, continuera donc à occuper son siège à la Chambre des représentants pour l’instant.