L’industrie du cinéma américain pourrait bientôt reprendre. La Writers Guild of America (WGA), le syndicat des scénaristes, a conclu, dimanche 24 septembre, un accord de principe avec les studios qui pourrait mettre fin à la grève massive qui a mis l’industrie du divertissement à l’arrêt depuis 5 mois.
Une grève proche de sa fin
Des milliers de scénaristes de cinéma et de télévision ont déposé leur plume au début du mois de mai pour réclamer une meilleure rémunération, de meilleures récompenses pour la création d’émissions à succès et une protection face à l’intelligence artificielle. Depuis ils tiennent des piquets de grève devant des entreprises telles que Netflix et Disney et, rejoints par des acteurs en grève à la mi-juillet, ils ont paralysé l’industrie du divertissement.
« Nous sommes parvenus à un accord de principe sur un nouvel [accord de base minimum] 2023, c’est-à-dire un accord de principe sur tous les points de l’accord, sous réserve de la formulation finale du contrat », précise une lettre envoyée par la WGA à ses membres, consulté par l’AFP. « Nous pouvons dire, avec une grande fierté, que cet accord est exceptionnel – avec des gains significatifs et des protections pour les scénaristes dans tous les secteurs d’activité des membres », s’est félicité le syndicat. Désormais, l’accord contractuel de trois ans, conclu après cinq jours intenses de négociations entre la WGA et l’Alliance des producteurs de films et de télévision (AMPTP), doit être approuvé par le conseil d’administration et les membres de la guilde pour que la grève prenne fin officiellement.
Dans son communiqué, le syndicat appelle toujours à la grève « Pour être clair, personne ne doit reprendre le travail tant que la guilde ne l’a pas expressément autorisé. Nous sommes toujours en grève jusqu’à ce moment-là. Mais à partir d’aujourd’hui, nous suspendons les piquets de grève de la WGA ».
Les revendications étaient claires : une augmentation des salaires et des garde-fous contre l’intelligence artificielle. Les acteurs craignent de voir leur image ou leur voix clonée, tandis que les scénaristes craignent que l’IA puisse être utilisée pour des scripts et qu’ils soient moins payés, ou que leurs scénarios servent à entraîner des robots.