Le Sénat français a adopté lundi une proposition de loi visant à « protéger la langue française des dérives de l’écriture dite inclusive ». Cette décision intervient au moment où Emmanuel Macron s’est dit opposé à l’écriture inclusive, argumentant qu’il ne faut pas « céder aux airs du temps ».
221 voix contre 82
La proposition de loi, portée par la droite, a été adoptée par 221 voix contre 82, après des débats animés qui ont réveillé le clivage politique gauche-droite. Cette loi interdirait l’utilisation de l’écriture inclusive dans divers types de documents, tels que les actes juridiques, les modes d’emploi, les contrats de travail, et bien d’autres.
L’étendue de cette interdiction serait significative, touchant tous les cas où le législateur ou les autorités réglementaires exigent un document en français. Par conséquent, les modes d’emploi, les contrats de travail, les règlements intérieurs d’entreprise, et les actes juridiques pourraient devenir irrecevables ou nuls si cette proposition de loi devenait une loi à part entière. Cependant, l’inscription de cette proposition à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale est loin d’être garantie.
Le président français Emmanuel Macron a récemment exprimé son attachement à la langue française, en soulignant la nécessité de préserver les fondements, la grammaire et la syntaxe de la langue, tout en s’opposant à l’écriture inclusive. Cette position du président et l’adoption de la proposition de loi par le Sénat marquent un débat en cours en France sur la manière de préserver la langue française tout en répondant aux préoccupations de diverses tendances linguistiques.
L’écriture inclusive, qui vise à réduire le sexisme dans la langue française en incluant les formes féminines et masculines dans les textes, a suscité des controverses depuis son introduction. Certains considèrent que cette pratique est essentielle pour promouvoir l’égalité des sexes, tandis que d’autres estiment qu’elle altère la langue française traditionnelle. Les implications de cette proposition de loi pour l’avenir de l’écriture inclusive en France restent incertaines.