Une série de tags d’étoiles de David apparus à Paris et en proche banlieue, principalement dans le sud de la ville, a récemment fait l’objet d’une enquête par les autorités françaises. Les enquêteurs soupçonnent désormais que cette vague de graffiti antisémite pourrait être liée à une opération de déstabilisation venant de Russie.
Un couple identifié
L’affaire a débuté il y a environ dix jours lorsque la police a interpellé un couple de Moldaves, âgé d’une trentaine d’années, en train de peindre des étoiles de David bleues sur les façades d’immeubles. En garde à vue, ils ont révélé avoir agi sur ordre d’une personne russe, moyennant une rémunération. Cependant, le parquet a rapidement classé l’affaire et a décidé d’expulser le couple en situation irrégulière, le plaçant en centre de rétention.
Plus tard, le couple a été extrait de son centre de rétention pour être interrogé à nouveau, confirmant avoir reçu leurs ordres de Russie. Cette affaire est restée relativement discrète jusqu’à la semaine dernière, lorsque plus de 200 pochoirs similaires ont été découverts dans le sud de Paris, ainsi que dans les Hauts-de-Seine et en Seine-Saint-Denis.
Selon les informations recueillies par franceinfo, les enquêteurs ont identifié un autre couple, aperçu sur des caméras de vidéosurveillance, et qui a rapidement quitté la France. Les autorités soupçonnent qu’il s’agissait d’une sorte d' »opération commando ». Les enquêteurs estiment que le lien entre les deux affaires est indiscutable.
Même si les tags ne sont pas directement liés à des actes antisémites, les autorités françaises semblent prendre cette affaire très au sérieux et enquêtent sur ce qui semble être une tentative de déstabilisation d’origine russe.
Ces événements s’inscrivent dans un contexte plus large de préoccupations croissantes concernant les activités de déstabilisation étrangères, en particulier en provenance de la Russie, visant à semer la discorde ou à perturber les affaires intérieures de pays étrangers. Les autorités françaises poursuivent leurs investigations pour en savoir plus sur les tenants et aboutissants de cette affaire.