Selon une étude de l’Institut français d’opinion publique (Ifop) publié aujourd’hui, près d’un tiers des Français croit en une forme de continuité de la conscience au-delà de la mort.
Le sondage, réalisé sur un échantillon représentatif de la population française, montre une stabilité dans la croyance en une vie après la mort depuis 2018, avec 31% d’adhésion. Ce chiffre, bien que constant, marque une diminution par rapport aux décennies précédentes. En parallèle, le nombre de personnes indécises a doublé depuis 1970, reflétant peut-être un scepticisme grandissant ou une ouverture à de nouvelles interprétations de la mort.
La jeunesse, en particulier, semble attirée par des concepts moins traditionnels de l’après-vie. Une proportion notable de cette génération envisage la réincarnation plutôt que la vie éternelle dans l’au-delà. Cela s’inscrit dans une tendance plus large de désaffection vis-à-vis des croyances religieuses orthodoxes et une inclination vers des spiritualités alternatives.
En effet, les jeunes de moins de 35 ans sont les plus enclins à croire à une vie après la mort (41%), contre seulement 27% des personnes âgées de 35 ans et plus. Cette tendance est encore plus prononcée lorsqu’il s’agit de la réincarnation, où le groupe des moins de 35 ans affiche une croyance de plus de 40% en faveur de cette possibilité.
La croyance en la réincarnation a ainsi connu une hausse remarquable, passant de 22% en 2004 à 32% en 2023. C’est la seule croyance qui, selon l’étude de l’Ifop, enregistre une augmentation de l’adhésion au fil du temps.
Concernant les rites funéraires, les Français montrent une préférence croissante pour la crémation par rapport à l’inhumation traditionnelle. Pour la première fois, une majorité (50%) des personnes interrogées exprime le souhait d’être crématisée après leur mort. La dispersion des cendres dans la nature ou dans un lieu symbolique est également une option plébiscitée par une grande majorité des sondés.
De façon surprenante, 11% des Français manifestent le désir d’envoyer leurs cendres dans l’espace, témoignant d’une volonté d’associer leur souvenir à l’immensité cosmique et peut-être, de toucher du doigt l’éternité.